L’épée, compagne invincible du chevalier

Dans le cadre de l’exposition Chevaliers.

Avec Martin Aurell

L’épée et le chevalier ne font qu’un, comme si cette arme était le prolongement de son bras.  Elle appartient à une lignée aristocratique, dont elle renforce la conscience généalogique. Tout comme le cheval, du haut duquel le noble toise le roturier, elle est un signe fort d’identité élitaire. Ce premier instrument que les hommes ont fabriqué, non pas pour chasser, mais pour s’entretuer, transmet des légendes et croyances plongeant leurs racines dans la nuit des temps. Son créateur est un forgeron mythique, issu de la race des dieux, qui, aux marges de la société, possède des pouvoirs quasi surnaturels. Personne dotée d’un nom (Excalibur, Durendal, Joyeuse, Almace, Courtain, Tizona, Nægling, Dáinsleif), l’épée jouit d’une vie propre : elle parle et elle dégage de la lumière. Trop souvent invincible, elle assure la victoire à tous ceux dont le courage et le comportement sont à la hauteur. Parce qu’elle dépasse le statut d’un objet matériel, elle est porteuse d’un riche imaginaire.

Professeur d’histoire à l’Université de Poitiers, Martin Aurell a été directeur du Centre d’Études Supérieures de Civilisation Médiévale et membre de l’Institut Universitaire de France. Spécialiste des pouvoirs, la société et la culture du Moyen Âge, il vient de publier Aliénor d’Aquitaine, souveraine femme, Flammarion, 2024, 506 p.

Informations pratiques

Entrée libre dans la limite des places disponibles