Les chevaleresses, des femmes oubliées de l’histoire ?

avec Sophie Brouquet

Dans le cadre de l’exposition Chevaliers.

Agrégée d’histoire et doctoresse en histoire et en histoire de l’art médiéval, Sophie Brouquet est professeure émérite à l’université Toulouse-Jean-Jaurès. Elle s’intéresse à l’histoire des femmes médiévales, et, en particulier les guerrières et les délinquantes.

Le mot de chevaleresse est peu connu aujourd’hui, mais il existe bien au Moyen Âge et non pas pour désigner la femme d’un chevalier, mais bien en tant que cavalière et femme de guerre. La féminisation de ce terme montre bien que le fait existe et il est présent dans tout l’Occident médiéval. En effet, les dames du Moyen Âge n’hésitent pas à se lancer dans les combats pour préserver ses biens et leurs terres. Ce sont des reines, des dames de la noblesse, mais aussi des femmes d’un rang plus bas dans la société et l’exemple le plus évident, celui de Jeanne d’Arc.

Une longue tradition veut que les femmes aient été écartées de la guerre, sauf en tant que victimes, mais jamais comme combattantes. Ce stéréotype n’est plus de saison car la relecture des sources médiévales qui ont permis de retrouver ces femmes combattent en pleine conscience et actives. Dès l’apparition de la chevalerie, les femmes y participent et elle décline en beauté avec la plus célèbre de ces chevaleresses, Jeanne d’Arc. Ces guerrières sont surtout des femmes issues de l’aristocratie qui combattent pour leurs lignages et leurs domaines. Elles apparaissent dans les croisades, assistent aux joutes de leurs champions et elles partagent les valeurs de la chevalerie et connaissent aussi l’art de la guerre. Ces guerrières de fantaisie trouvent un écho trouvent un écho dans les authentiques exploits de certaines dames, reines, duchesses et comtesses qui les hommes n’ont à remontrer.  Certaines entrent dans les ordres de chevalerie en Angleterre, en Espagne et en Allemagne.

Information pratique

Entrée libre dans la limite des places disponibles